Gérer les interdits : ils sont différents à tous les âges 

Être parent est sans doute le métier le plus difficile au monde, quoi qu’on puisse en dire. En effet, éduquer les enfants est une tâche difficile ; cela l’est d’autant plus quand on veut instaurer son autorité auprès de ces derniers. Comment leur en vouloir de faire les fortes têtes quand ils sont tout petits et ne savent pas encore réellement ce qu’ils font ? Dire non à tout bout de champ, interdire, gronder, c’est fatiguant à la longue.

Et pourtant, les interdits changent en fonction des âges. En tant que parent on doit toujours s’adapter et trouver la meilleure manière de les gérer. C’est pour cela que je vous propose aujourd’hui cet article. Je sais à quel point le rôle de parent peut prendre la tête. Un petit coup de pouce de temps à autre ne vous fera pas de mal, sans aucun doute. 

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Comment instaurer votre autorité avant tout

Les enfants d’aujourd’hui sont pleins de malice, il est donc indispensable de se montrer plus malin qu’eux. En ce qui concerne la mise en place de votre autorité dans la maison, il existe certains principes que vous devriez appliquer afin que tout se passe bien.

Pour que votre enfant puisse intégrer toutes les consignes que vous lui donnez, vous devez faire preuve de congruence avant tout. Bannir le fait ce que je dis et pas ce que je fais est indispensable. Souvenez-vous de ces quelques mots : l’éducation c’est l’exemple. Si vous voulez que votre enfant respecte vos règles, commencez donc à les respecter vous-même dans un premier temps.

Autre principe à respecter, la clarté et la continuité. Quand vous donnez un ordre à votre enfant, que vous lui interdisiez de faire une chose ou une autre, vous devez être clair dans votre expression. Ne tournez jamais autour du pot parce que les enfants ne comprennent pas. Dites les choses comme elles sont, au besoin expliquez la raison de l’interdit, mais il faut que vous soyez clair.

La continuité est une des clés qui vous ouvre les portes de l’obéissance de vos enfants. N’interdisez pas une chose aujourd’hui pour l’autoriser demain. Quand c’est interdit, il faut que cela le demeure. Vous ne devez jamais montrer à votre enfant que vous pouvez fléchir, s’il a des doutes sur votre détermination à appliquer les règles, vous êtes perdus.

Enfin, dernier principe mais non des moindres, le respect des places de chacun. Je vais être directe : il faut que chacun soit à la place dans la maison. Votre enfant ne doit jamais vous faire culpabiliser de lui interdire quelque chose. Vous êtes le parent, celui qui sait ce qui est mieux ou pas. Vous ne devez donc pas le laisser vous marcher sur les pieds. Être ami ami avec les enfants c’est bien, mais ils doivent garder en tête que le parent c’est encore vous, et que vous avez des droits sur eux.

Les interdits avant deux ans, à 3 ans

Avant deux ans, l’enfant n’est pas encore tout à fait apte à comprendre les interdits, cela ne vous dispense pas pour autant de commencer à les formuler correctement pour que votre enfant apprenne à les respecter. Vous devez l’encourager à cet âge, à faire des découvertes, mais mettre des limites pour assurer sa sécurité.

À trois ans, ça devient plus compliqué. Bébé dit non à tout, il tape sur les autres, mords, casse tout sur son passage et refuse même de manger. Quand il dit non, c’est pour mieux s’affirmer, aussi je vous conseille de déjouer son obstination plutôt que de le gronder, attirez son attention sur autre chose par exemple, ça marche à tous les coups.

Quand il mord ou tape sur les autres, il faut être ferme sur ce point, c’est défendu de faire du mal aux autres, sous quelle forme que ce soit. Il ne faut cependant pas lui montrer que c’est mal en lui faisant la même chose, parler est suffisant.

Les interdits de 3 à 6 ans

À partir de 3 ans, c’est encore plus compliqué. Un enfant qui veut épouser maman, qui jalouse papa ou qui se masturbe devant tout le monde, ce n’est jamais facile à gérer. Un non catégorique pour un enfant qui veut épouser sa mère ou son père ne marche pas. Il faut lui donner d’autres perspectives. Lui interdire de dormir dans le lit conjugal, lui dire que l’inceste est interdit que ce soit avec maman ou les frères et sœurs tout en lui disant qu’il ou elle aimera d’autres femmes ou hommes plus tard, c’est mieux.

Quand il se masturbe devant tout le monde, je sais, c’est la honte. Parfois les gens se disent que les parents font surement ça devant lui pour qu’il sache comment ça se passe. Et pourtant, ce n’est pas le cas. La masturbation est naturelle chez les enfants, c’est une façon pour eux de découvrir leur corps. Aussi, il ne faut pas le lui interdire, juste lui expliquer qu’il ne faut pas faire cela en public.

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De 7 à 11 ans et à l’adolescence

Après 7 ans, tricher en classe, éviter les corvées, manquer de respect aux autres ou se bagarrer à la maison, c’est très fréquent. L’âge de raison comme on dit, sachez lui expliquer que c’est immoral de tricher, que ça n’apporte rien en plus. S’il ne veut pas faire de corvées, il faut lui expliquer qu’on n’a pas de droit sans devoirs.

S’il manque de respect à certaines personnes, faites savoir à votre enfant que c’est inacceptable. Par contre, si ses reproches vont vers vous, prenez le temps de discuter. Peut-être que vous avez vos torts, mais que vous ne vous en rendez pas forcément compte. Pour les bagarres à la maison, n’entrez jamais dans le conflit, laissez-les régler leurs soucis entre eux, ça devient beaucoup moins rigolo quand ils savent qu’ils n’ont personne à mettre dans le camp.

Enfin, l’adolescence, la période la plus difficile. C’est surtout parce que l’ado est en quête d’indépendance et que les parents n’arrivent pas à se résoudre à les laisser grandir. Ce que je vous conseille, c’est de les laisser tracer leurs propres chemins tout en les conseillant comme vous pouvez. On apprend toujours de ses propres erreurs.

One thought to “Gérer les interdits : ils sont différents à tous les âges ”

  1. Merci pour les conseils, j’ai beaucoup de souci avec mon ado et le petit cadet, j’ai 4 garçons à la maison et je peux vous dire que ce n’est pas toujours facile, mais il faut ce qu’il faut. C’est en effet difficile le métier de parent.

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